Un auteur interprète de talent c’est avant tout une sensibilité à fleur de peau. Mallory Hays propose des chansons douces-amères qui répondent à ce propos.
Des compositions mélancoliques, simples et efficaces, inspirées par la pop anglaise. Des textes en français qui portent une trace de «désabusion», ce terme inventé par Nino Ferrer et construit sur un jeu de mots entre « Désabusé » et « Illusion».
Une douce dépression entre février et mars plane dans l’air. Heureusement, l’orage passe et l'on sème à nouveau des jonquilles pour que le bazar reparte. Mallory Hays conte avec talent le quotidien de vies écorchées. Elle observe son monde « accoudée sur une chaise électrique » et porte « un perfecto à fleur » ce qui est, avouons le charmant. C’est l’incertitude de vies sur le fil qui prédomine, ce sont des rencontres qui s’effilochent, qui vont et viennent. « C’est la vie cette chienne » dirait Benjamin Biolay. « L’absente » et «Jacquard », ses dernières compositions, vont à l'essentiel. C’est un proche qui n’est plus là, c’est l’affreux ressac de l’amour...
Il y a, caché dans la voix de Mallory, ce charme que l’on retrouve chez Birkin, Keren Ann ou Coralie Clément. Un grain dont on se sent proche et qui s’invitera peut-être au hasard de vos vies bizarres. La musique est ce qu‘elle est en 2009, l’avenir n’est pas vraiment brillant, et c’est plus que jamais « le jeu du hasard ». Il n’est surtout pas trop tard pour miser sur Mallory!
MA.BIDON
Sur Facebook-
Sur Myspace-
Sur Stillmusik-
"Aux trois gaules", sur les pentes de la croix rousse, le 21 novembre à 21h00. L'adresse est la suivante: 10 rue Burdeau 69001 Lyon. Il est prudent de réserver .
Commentaires
Enregistrer un commentaire